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Pour moi,
Mais aussi pour ceux qui m'entouraient...

Acide-sulfurique, Posté le lundi 01 décembre 2014 13:22
Je voulais témoigner mais je n'ose pas vis à vis de ma meilleure amie, puis de sa mère qui n'est plus là depuis maintenant 10 mois, mais aussi vis a vis du père de son petit copain ( donc également mon amie) qui n'est plus là depuis 1 an. Ils se sont suicidé tous les deux , et tout les deux de la même manière.
Sachez juste que même si vous avez fait vivre des choses difficiles à vos proches, vos parents, vos enfants. Vous restez leurs parents ou leur enfant et ils vous aiment.
Je suis allée à l'enterrement de la mère de ma meilleure amie en mars cette année, et bien la souffrance que j'ai pu y voir m'a choqué et m'a bousculé. J'ai vu ma meilleure amie pleurer comme jamais malgré tout le mal, toute la violence que sa mère lui a fait subir, malgré les dernières paroles qu'elle a dites à sa mère ( ne sachant évidemment pas que ce serait les dernières). Son mari nous suppliant d'oublier sa maladie.
Je pourrais témoigner pour moi même ayant tenté et presque réussi. J'avais écrit un long texte j'avais mis une heure parlant de moi mais aussi de mon amie avant de me dire que je n'était pas tout à fait sûre que ce soit une bonne idée.
N'empêche que c'est depuis tous ces événement là que je me suis rendue compte qu'on pouvait vraiment mourir et que ça n'arrivait pas qu'aux autres. Depuis je fais beaucoup de cauchemars pendant lesquel je me suicide ou une amie, ou alors même un inconnu se suicide, en fait je ne peux plus dormir tranquille sans anxiolitique. L'autre problème c'est que maintenant étant entouré que de gens qui vont mal même si sensé être stabilisé en soin-étude il y a des bas et parfois des personnes qui passent à l'actes comme il y a un an depuis je redoute toute réunion "soignant soigné " exceptionnel ( pendant lesquels on nous annonce que tel ou tel patient est mort en l'occurence y a un an c'était quelqu'un qui c'était raté mais qui du coup ne remarcherait peut-être jamais), ou dès que je sais que quelqu'un va mal et qu'il m'appelle et que je ne décroche pas car occupé si je le rappelle et qu'il ne décroche pas je me mets en mode panique, j'ai peur. Et j'ai réellement peur .
Puis si je n'ose pas trop témoigner non plus c'est que moi même j'ai voulu repasser à l'acte il y a peu, hors puisque j'ai vu la souffrance que c'était de perdre quelqu'un de cette manière je n'ai pas le "droit" de le faire ou même d'y penser,( enfin dans ma tête ) enfin tout de suite je me sens coupable puis on va dire que mes amies ( amie de la clinique pas ma meilleure amie bizarrement, elle ne m'aurait jamais accusé ) ne m'ont pas aidé quand j'avais ces idées là à ne pas me sentir coupable. Au contraire l'une d'elle m'a carrément enfoncé mais elle est très doué pour ça .
Enfin bref si tu juges ce commentaire sans importance tu peux le supprimer ou en faire ce que tu veux je crois qu'il n'apporte pas grand chose.En même temps le jour où je penserait que ce que je dis apporte quelque chose c'est que j'aurais drôlement évolué !
Soul-Tired, Posté le dimanche 30 novembre 2014 06:36
Neve-rForget
a écrit : "C'est pas ce que j'ai dit ...
"
Mais tu demandes des avis, je donne le mien et tu te sens offensée .. Ce n'était pas le but.
Seulement de développer le mien, désolée d'avoir sur ce point un avis qui diverge du tien. Je pensais que tu accepterais un point de vue différent :/. ou au moins que tu pourrais en discuter sans te mettre en défensive tout de suite ...
Je ne suis pas sur la défensive, je me suis juste prit ça comme une baffe.
Les gens qui en viennent à cette extrémité, on oublie souvent qu'ils sont à un point tel dans la souffrance constante qu'il n'y a plus de raison possible pour eux. Plus de réflexion lucide, plus de calme, plus de perspective d'avenir.
Moi, tu vois, entendre que mon geste était la preuve de mon égoïsme, ça me donne envie de hurler : et mon entourage, le pauvre petit qui a souffert de mon geste, il a pas été égoïste en ne voyant rien ? En ne faisant rien ? En laissant une gamine de 14 ans aller si mal et être en telle souffrance physique et mentale que la mort lui a semblé être la seule issue possible ?
Je ne me suis pas posée calmement pour y réfléchir... pesant le pour et le contre... j'ai, un jour, pété un câble, shootée, droguée, ivre de douleur et de peurs viscérales... j'ai même pas réfléchis ! Ce n'était pas "pour me reposer, pour me calmer, pour punir, pour qu'on s'intéresse à moi"... non... c'était pour que tout s'arrête, là, maintenant, tout de suite. J'étais incapable de me poser la question de savoir ce qui se passerait après et pour qui.
On oublie souvent que la dépression est une maladie.
Reproche-t-on à un cancéreux de mourir en "abandonnant" sa famille ? Non.
Pourquoi devrait-t-on reprocher à un dépressif d'avoir le symptôme du désespoir et de l'envie d'en finir ? Ils ne sont pas CAPABLES de faire preuve de ces réflexions.
Tu cite comme exemple des gosses qui était en mal être et qui t'ont fait, ni plus, ni moins, du chantage affectif. Mais tous les suicidés ne sont pas des gens qui se complaisent dans l'égoïsme ou la gaminerie !
Certains essayent d'être forts, encore et toujours... ils se battent autant qu'ils peuvent... POUR LES AUTRES et n'ont rien en retour que de la merde... alors oui, un jour, coup de folie, de douleur, de raison, de désespoir, appelons ça comme on peut, mais ils n'en peuvent plus et, sans réfléchir, sautent par la fenêtre...
D'autres, à l'inverse de moi, pense l'acte et le prépare. Oui, ils sont un peu égoïstes. Mais souvent, ils ont raison de l'être ; car justement leur entourage ne les entendait pas, ne les voyait pas, de les considérait pas. Et c'est alors la seule façon qu'ils ont trouvé pour demander un peu d'attention, pour appeler à l'aide...
On est TOUS égoïstes, et pardon de te le dire, mais tu ne partageais pas un point de vue, tu partageais combien tu méprenais le sujet, en ignorant tout, et combien nos histoires et ce que nous sommes fondamentalement te fait peur. Et au mépris de la douleur que tu pouvais causer, tu nous as dit, sans comprendre, sans savoir, que nous étions égoïstes. Oui... on aurait sans doute du tenir bon, encaisser en silence, encore et encore... pour les autres. Être fort, pour EUX, toujours... mais non. Nous sommes aussi des êtres humains, et nous sommes faillibles.
Neve-rForget, Posté le samedi 29 novembre 2014 15:48
C'est pas ce que j'ai dit ...
Mais tu demandes des avis, je donne le mien et tu te sens offensée .. Ce n'était pas le but.
Seulement de développer le mien, désolée d'avoir sur ce point un avis qui diverge du tien. Je pensais que tu accepterais un point de vue différent :/. ou au moins que tu pourrais en discuter sans te mettre en défensive tout de suite ...
Soul-Tired, Posté le samedi 29 novembre 2014 06:43
Neve-rForget
a écrit : "Pas tout à fait. Justement, c'est ce que je reproche...JE pense (de mon propre avis rien qu'à moi) que quand on en arrive à mettre fin à ses jours (qu'on y parvienne ou pas, qu'on veuille se "rater" ou pas) on "oublie" les autres, on est envahi par nos propres problèmes et ça ne nous passe même pas par la tête qu'il ne s'agit pas que de NOS souffrances, mais que cela en fera souffrir d'autres, que ce n'est pas une solution...
"
Je sais pas trop si j'arrive bien à me faire comprendre ... je dis pas qu'un suicidaire/suicidé est un égoïste sans coeur qui ne pense pas aux autres. Je pense qu'il est simplement trop enfermé par ses problèmes pour entrevoir quelles conséquences son acte pourra avoir pour les autres.
Et je confonds pas les deux (quoique je ne suis pas sure de distinguer si je dois choisir entre les deux dans certains cas), malheureusement tous les suicidaires ne font pas forcément d'appels au secours, et quand ils en font ils sont bien souvent pas assez clairs pour leur entourage (prennent peur, sont choqués, ne comprennent pas, ou même ne perçoivent pas cet appel à l'aide.
Et dernière chose, je crois qu'un suicidaire ne fait pas "ça" sur un coup de tête ... il y songe bien des fois avant de "passer à l'acte", il réfléchi au moyen, au lieu, au moment... On ne décide pas en trois secondes, de "s'ôter la vie définitivement" ... Enfin, dans mes propres idées en tout cas .. Sans vouloir te blesser ni toi ni personne. Je donne seulement mon propre avis, mes pensées sur le sujet ...
Tu crois... moi j'ai vécu ça...
Voilà...
Donc je suis lâche et égoïste. Merci au revoir....
Neve-rForget, Posté le vendredi 28 novembre 2014 17:23
Pas tout à fait. Justement, c'est ce que je reproche...JE pense (de mon propre avis rien qu'à moi) que quand on en arrive à mettre fin à ses jours (qu'on y parvienne ou pas, qu'on veuille se "rater" ou pas) on "oublie" les autres, on est envahi par nos propres problèmes et ça ne nous passe même pas par la tête qu'il ne s'agit pas que de NOS souffrances, mais que cela en fera souffrir d'autres, que ce n'est pas une solution...
Je sais pas trop si j'arrive bien à me faire comprendre ... je dis pas qu'un suicidaire/suicidé est un égoïste sans coeur qui ne pense pas aux autres. Je pense qu'il est simplement trop enfermé par ses problèmes pour entrevoir quelles conséquences son acte pourra avoir pour les autres.
Et je confonds pas les deux (quoique je ne suis pas sure de distinguer si je dois choisir entre les deux dans certains cas), malheureusement tous les suicidaires ne font pas forcément d'appels au secours, et quand ils en font ils sont bien souvent pas assez clairs pour leur entourage (prennent peur, sont choqués, ne comprennent pas, ou même ne perçoivent pas cet appel à l'aide.
Et dernière chose, je crois qu'un suicidaire ne fait pas "ça" sur un coup de tête ... il y songe bien des fois avant de "passer à l'acte", il réfléchi au moyen, au lieu, au moment... On ne décide pas en trois secondes, de "s'ôter la vie définitivement" ... Enfin, dans mes propres idées en tout cas .. Sans vouloir te blesser ni toi ni personne. Je donne seulement mon propre avis, mes pensées sur le sujet ...
Soul-Tired, Posté le vendredi 28 novembre 2014 14:19
Neve-rForget
a écrit : "Le suicide personnellement c'est un sujet qui me fait peur. Littéralement. Quand quelqu'un se confie sur ses envies de mourir ou sur ses TS, mon sang se glace, mon coeur accélère... j'ai peur.
"
Ca me met vraiment mal à l'aise ...
Et pourtant, j'aimerais tellement, quand ca arrive, pouvoir aider ...
Comme College-Boy, c'est un acte avec lequel j'ai vraiment du mal... je trouve ça lâche, même si je conçois aussi qu'on puisse avoir ces envies (je les ai eues aussi). Le problème, c'est que moi, j'ai eu la volonté, la capacité, la force de passer aux dessus de ces idées noires, de l'envie de disparaître, de mourir ... Je l'ai transformée en haine et je m'en suis (plus ou moins) sortie. Je suis pas guérie, mais j'ai plus AUCUNE envie de mort.
J'ai (tenté) aidé 2 personnes qui se débattaient avec leurs TS et qui se sont confiées à moi.
La première c'est un "ami virtuel", je devais être au milieu du collège à peu près, je ne l'ai jamais rencontré. J'étais une des rares personnes à ne pas "fuir" quand il se confiait la dessus (peut être aussi parce que ca me glaçait sur place, que je n'avais pas le choix, ou je ne m'en sentais pas le choix). Du coup je l'ai écouté (ou lu plutot) j'ai tenté de le raisonner, de le soutenir, de lui changer ces sombres pensées ... mais au bout d'un moment ça ne s'améliorait pas (j'obtenais seulement qu'il ne passe pas à l'acte) et j'ai fini par prendre lentement le chemin des pensées sombres, du mal-être etc ... Je l'ai senti et lui ai dit que je n'arrivais plus à l'épauler, qu'on ne s'en sortirais pas ensemble, je me suis "battue" pour qu'il accepte de voir un psy et qu'il veuille se sortir de la. Je pense que le fait de "m'entrainer" un peu, a du jouer sur le fait qu'il a voulu s'en sortir et qu'il a accepté l'aide d'un psy. Il s'en est sorti est va bien mieux aujourd'hui.
La seconde personne, j'étais en terminale au lycée et ma camarade de chambre (à l'internat) m'a présenté un copain (pas vraiment proche) à elle... On a discuté quelque chose du genre 5 min et puis voila ... et je sais plus pourquoi on avait tous échangé nos numéros ... Et quelques jours après il s'est confié à moi comme ça d'un coup, je m'y attendais pas du tout .. il avait déjà fait 2 appels au secours et prévoyait une 3eme ... ca allait pas du tout il m'a parlé de tout ces problèmes ...
C'était horrible pour moi ... j'avais l'impression qu'il mettait sa vie entre mes mains du genre "avec ton aide j'peux m'en sortir mais si tu échoues je me tue" ... Déjà que j'suis pas à l'aise avec ce sujet, c'était ... vraiment dur pour moi, j'avais l'impression d'être mise sous une pression énorme. Un soir il allait vraiment mal et d'un seul coup il a plus répondu à mes sms ... Je me suis évidemment inquiétée, l'ai harcelé de sms et d'appels ... en vain. Au matin il me dit qu'il a fait une bétise, qu'il a avalé sa boîte d'anxiolytiques... tout de suite je me renseigne auprès de mon père (médecin) pour savoir la gravité et quoi faire, et je fais en sorte de le tenir éveillé en continuant de lui écrire. Je lui demande d'aller avec moi voir l'infirmier scolaire à 8h, il refuse. Je lui dit d'y aller à 9h seul (ou avec moi s'il préfère) et je me dis moi même que quoi qu'il en soit à 9h je serais avec l'infirmier pour tout lui dire.
Il s'est présenté à l'infirmier a 9h30, j'avais prévenu l'infirmier et j'étais retournée en cours.
J'ai reçu 1 sms d'un ami ambulancier "Je viens à ton lycée pour une TS" et on est passé dans ma salle me dire que à la pause j'étais attendue auprès de l'infirmier.
Il paraît qu'il s'en est sorti, il m'a remerciée mais je n'ai pas eu plus de nouvelles depuis.
J'aimerais ne plus jamais de ma vie y être confrontée ... mais visant une carrière paramédicale (avec des possibilité en psychiatrie) je crois que je vais simplement devoir m'endurcir, apprendre à gérer tout ça, et à ne pas trop prendre sur moi ...
PS : Ce que je trouve lâche et surtout égoïste dans le suicide c'est surtout que la personne concernée ne prend pas en compte la douleur de son entourage. Aveuglée par la sienne, elle ne voit pas le mal, le trou que sa mort laisserait pour ses amis, sa familles, et même les gens fragiles qui sont moins proches mais resteront choqués de cet acte. Certes, dans un suicide on cherche la libération, mais combien de personne "condamne"-t-on par un suicide ?
Et puis, qui sait, les problèmes peuvent peut être s'arranger si on prend vraiment la peine d'en parler à un ami. Je reproche aux personnes qui se suicident (ou tentent) de partir sans s'expliquer ... Beaucoup de familles en deuil ne trouveront jamais de réponse au pourquoi du suicide ... Et n'en feront jamais le deuil, s'en voudront, se culpabiliseront à en tomber en dépression ... Bref ... je tente de voir par tous les points de vue possibles et je peux essayer de comprendre les "deux" points de vue, mais j'ai plus de facilité à comprendre "ceux qui restent, ceux qui "paient" les conséquences de l'acte" ...
Voila ... Désolée pour le pavé, c'était peut être pas intéressant mais, moi ca m'a fait du bien.
Alors, merci quand même ! :)
C'est dur... très dur... de lire ça quand on est passé par là.
Ca fait même carrément mal...
En fait, j'ai l'impression que, déjà, tu confond "appels à l'aide" et réelles tentatives d'en finir pour de bon. Tu en parle comme d'un choix raisonné, comme d'une décision que l'on prend en se foutant des autres...
Ce n'est pas le cas, pas pour la plupart des suicidés.
Neve-rForget, Posté le lundi 06 octobre 2014 14:16
Le suicide personnellement c'est un sujet qui me fait peur. Littéralement. Quand quelqu'un se confie sur ses envies de mourir ou sur ses TS, mon sang se glace, mon coeur accélère... j'ai peur.
Ca me met vraiment mal à l'aise ...
Et pourtant, j'aimerais tellement, quand ca arrive, pouvoir aider ...
Comme College-Boy, c'est un acte avec lequel j'ai vraiment du mal... je trouve ça lâche, même si je conçois aussi qu'on puisse avoir ces envies (je les ai eues aussi). Le problème, c'est que moi, j'ai eu la volonté, la capacité, la force de passer aux dessus de ces idées noires, de l'envie de disparaître, de mourir ... Je l'ai transformée en haine et je m'en suis (plus ou moins) sortie. Je suis pas guérie, mais j'ai plus AUCUNE envie de mort.
J'ai (tenté) aidé 2 personnes qui se débattaient avec leurs TS et qui se sont confiées à moi.
La première c'est un "ami virtuel", je devais être au milieu du collège à peu près, je ne l'ai jamais rencontré. J'étais une des rares personnes à ne pas "fuir" quand il se confiait la dessus (peut être aussi parce que ca me glaçait sur place, que je n'avais pas le choix, ou je ne m'en sentais pas le choix). Du coup je l'ai écouté (ou lu plutot) j'ai tenté de le raisonner, de le soutenir, de lui changer ces sombres pensées ... mais au bout d'un moment ça ne s'améliorait pas (j'obtenais seulement qu'il ne passe pas à l'acte) et j'ai fini par prendre lentement le chemin des pensées sombres, du mal-être etc ... Je l'ai senti et lui ai dit que je n'arrivais plus à l'épauler, qu'on ne s'en sortirais pas ensemble, je me suis "battue" pour qu'il accepte de voir un psy et qu'il veuille se sortir de la. Je pense que le fait de "m'entrainer" un peu, a du jouer sur le fait qu'il a voulu s'en sortir et qu'il a accepté l'aide d'un psy. Il s'en est sorti est va bien mieux aujourd'hui.
La seconde personne, j'étais en terminale au lycée et ma camarade de chambre (à l'internat) m'a présenté un copain (pas vraiment proche) à elle... On a discuté quelque chose du genre 5 min et puis voila ... et je sais plus pourquoi on avait tous échangé nos numéros ... Et quelques jours après il s'est confié à moi comme ça d'un coup, je m'y attendais pas du tout .. il avait déjà fait 2 appels au secours et prévoyait une 3eme ... ca allait pas du tout il m'a parlé de tout ces problèmes ...
C'était horrible pour moi ... j'avais l'impression qu'il mettait sa vie entre mes mains du genre "avec ton aide j'peux m'en sortir mais si tu échoues je me tue" ... Déjà que j'suis pas à l'aise avec ce sujet, c'était ... vraiment dur pour moi, j'avais l'impression d'être mise sous une pression énorme. Un soir il allait vraiment mal et d'un seul coup il a plus répondu à mes sms ... Je me suis évidemment inquiétée, l'ai harcelé de sms et d'appels ... en vain. Au matin il me dit qu'il a fait une bétise, qu'il a avalé sa boîte d'anxiolytiques... tout de suite je me renseigne auprès de mon père (médecin) pour savoir la gravité et quoi faire, et je fais en sorte de le tenir éveillé en continuant de lui écrire. Je lui demande d'aller avec moi voir l'infirmier scolaire à 8h, il refuse. Je lui dit d'y aller à 9h seul (ou avec moi s'il préfère) et je me dis moi même que quoi qu'il en soit à 9h je serais avec l'infirmier pour tout lui dire.
Il s'est présenté à l'infirmier a 9h30, j'avais prévenu l'infirmier et j'étais retournée en cours.
J'ai reçu 1 sms d'un ami ambulancier "Je viens à ton lycée pour une TS" et on est passé dans ma salle me dire que à la pause j'étais attendue auprès de l'infirmier.
Il paraît qu'il s'en est sorti, il m'a remerciée mais je n'ai pas eu plus de nouvelles depuis.
J'aimerais ne plus jamais de ma vie y être confrontée ... mais visant une carrière paramédicale (avec des possibilité en psychiatrie) je crois que je vais simplement devoir m'endurcir, apprendre à gérer tout ça, et à ne pas trop prendre sur moi ...
PS : Ce que je trouve lâche et surtout égoïste dans le suicide c'est surtout que la personne concernée ne prend pas en compte la douleur de son entourage. Aveuglée par la sienne, elle ne voit pas le mal, le trou que sa mort laisserait pour ses amis, sa familles, et même les gens fragiles qui sont moins proches mais resteront choqués de cet acte. Certes, dans un suicide on cherche la libération, mais combien de personne "condamne"-t-on par un suicide ?
Et puis, qui sait, les problèmes peuvent peut être s'arranger si on prend vraiment la peine d'en parler à un ami. Je reproche aux personnes qui se suicident (ou tentent) de partir sans s'expliquer ... Beaucoup de familles en deuil ne trouveront jamais de réponse au pourquoi du suicide ... Et n'en feront jamais le deuil, s'en voudront, se culpabiliseront à en tomber en dépression ... Bref ... je tente de voir par tous les points de vue possibles et je peux essayer de comprendre les "deux" points de vue, mais j'ai plus de facilité à comprendre "ceux qui restent, ceux qui "paient" les conséquences de l'acte" ...
Voila ... Désolée pour le pavé, c'était peut être pas intéressant mais, moi ca m'a fait du bien.
Alors, merci quand même ! :)
Soul-Tired, Posté le samedi 04 octobre 2014 04:57
111-12-IS-ART
a écrit : "Moi aussi, j'ai envie d'y croire alors... Il faut qu'on y croie, qu'on y arrive ! Tu sais, une des rares choses que l'Homme sait bien faire, c'est espérer alors laissons nous guider par l'espoir ! N'est-ce-pas un joli mot ? N'y entends-tu pas toutes les promesses de bonheur ? Espoir...
"
Oui... c'est un très joli mot... parfois lointain... mais il faut sans doute lui courir après...
111-12-IS-ART, Posté le vendredi 03 octobre 2014 10:45
Moi aussi, j'ai envie d'y croire alors... Il faut qu'on y croie, qu'on y arrive ! Tu sais, une des rares choses que l'Homme sait bien faire, c'est espérer alors laissons nous guider par l'espoir ! N'est-ce-pas un joli mot ? N'y entends-tu pas toutes les promesses de bonheur ? Espoir...
Soul-Tired, Posté le vendredi 03 octobre 2014 07:52
111-12-IS-ART
a écrit : "Oui, on s'en sortira. Il y a bien un moment où la vie aura atteint son maximum d'emmerdes et où tout repenchera du bon côté de la balance... Oui, on y aura droit, oui on connaîtra ça...! On affichera de vrais sourires et des larmes de joie... :')
"
Putain...! Ca donne tellement envie !!!
J'ai envie d'y croire tu sais... tellement envie...!
111-12-IS-ART, Posté le jeudi 02 octobre 2014 11:42
Oui, on s'en sortira. Il y a bien un moment où la vie aura atteint son maximum d'emmerdes et où tout repenchera du bon côté de la balance... Oui, on y aura droit, oui on connaîtra ça...! On affichera de vrais sourires et des larmes de joie... :')
Soul-Tired, Posté le jeudi 02 octobre 2014 05:07
111-12-IS-ART
a écrit : "J'ai lu tes articles, cliqué sur les liens, j'ai vu que tu étais dans un bas... Mais on s'en sortira, pas vrai ? Avec de l'amour, d'la joie (~de la bonne humeur...). On s'en tiendra au bonheur qui nous semble interdit, la vie sera belle... Après. On y croit, on croise les doigts et les neurones. Non, je ne renonce pas à Vivre (comment pourrais je renoncer à ce que je n'ai pas connu?) et j'espère que toi non plus ! :)
"
(en chiale...)
Oui...! Il faut que l'on s'en sorte...! Il le faut vraiment ! Ne serait-ce que poiur connaitre ça justement...
putain... y'a pas de raison! c'est pas juste qu'on creve sans jamais avoir Vécu !!!
On s'en sortira... d'accord...?
111-12-IS-ART, Posté le mercredi 01 octobre 2014 16:56
J'ai lu tes articles, cliqué sur les liens, j'ai vu que tu étais dans un bas... Mais on s'en sortira, pas vrai ? Avec de l'amour, d'la joie (~de la bonne humeur...). On s'en tiendra au bonheur qui nous semble interdit, la vie sera belle... Après. On y croit, on croise les doigts et les neurones. Non, je ne renonce pas à Vivre (comment pourrais je renoncer à ce que je n'ai pas connu?) et j'espère que toi non plus ! :)
Soul-Tired, Posté le mercredi 01 octobre 2014 16:27
111-12-IS-ART
a écrit : "J'aimerais bien pouvoir disparaître à ma guise dans la réalité, parfois ! :')
"
Je crois que oui, on peut être fier(e)s de s'être sorti(e)s de cette spirale là, au moins ! :) Malgré toutes les difficultés que ça a pu engendrer, on l'a surmonté !
J'aime beaucoup cet optimisme que tu mets dans tes dernières réponses, ça donne la pêche. J'espère que c'est bon signe !
J'espère surtout, moi, que tu arrive à tenir bon toi aussi ! Malgré les "bas" (car on ne peut pas s'en sortir comme ça, du jour au lendemain, on a toujours des "hauts" et des "bas", j'en connais un en ce moment d'ailleurs...) que tu peux connaitre... j'espère que tu ne renonce pas à Vivre (avec une majuscule, parce que survivre ne suffit pas) !
111-12-IS-ART, Posté le mercredi 01 octobre 2014 16:15
J'aimerais bien pouvoir disparaître à ma guise dans la réalité, parfois ! :')
Je crois que oui, on peut être fier(e)s de s'être sorti(e)s de cette spirale là, au moins ! :) Malgré toutes les difficultés que ça a pu engendrer, on l'a surmonté !
J'aime beaucoup cet optimisme que tu mets dans tes dernières réponses, ça donne la pêche. J'espère que c'est bon signe !
Soul-Tired, Posté le samedi 20 septembre 2014 15:02
Sissou202
a écrit : "Je ne me souviens plus si je t'ai répondu... J'ai un sacré problème de mémoire, je suis persuadée de l'avoir fait mais j'ai un doute....
"
Oui tu m'as répondu :)
Et moi ensuite !
Tout est dans les tout derniers commentaires ici... :)
Sissou202, Posté le vendredi 19 septembre 2014 15:06
Je ne me souviens plus si je t'ai répondu... J'ai un sacré problème de mémoire, je suis persuadée de l'avoir fait mais j'ai un doute....
Soul-Tired, Posté le lundi 15 septembre 2014 09:06
Sissou202
a écrit : "Oh, Soul, tu m'as manquée. Je suis désolée de t'avoir inquiétée à ce point, je croyais que c'était toi qui ne répondais plus... Je m'embrouille un peu, parfois. Il m'arrive de disparaître sans laisser de traces pour me recentrer... C'est inexcusable si tu t'es inquiétée, je sais.
"
Si je parle du suicide dans cet article c'est parce que je repensais à la première personne à qui j'ai avoué ma tentative. J'ai donc déjà tenté aussi (je ne peux m'empêcher de penser que ça a été six mille fois moins grave que ce que tu racontes, mais on m'a dit que ça ne se mesurait pas comme ça, que le simple fait d'avoir essayé d'en finir était grave.), je regrette également. Amèrement.
Mais merci pour cet article, je n'aurai pas su mieux faire, mieux dire et je pense comme toi. Personne ne mérite de vivre cela...
Ne t'en fais pas...!
Si tu avais besoin de "disparaître", alors tu as bien fait de le faire !
Que je m'inquiète, c'est normal, carry on!
Regrette, ça t'empêchera de le refaire, mais ne te fustige pas !
Tu as vécu ce que tu as vécu, et ça fait partie de toi !
Au moins, tu sais ce qu'est "l'enfer", et tu en es sortie !
C'est une force, énorme même !!!
Tu peux être fière de toi !
On peux toutes et tous être fières !
Parce qu'on est en vie aujourd'hui !
Soul-Tired, Posté le lundi 15 septembre 2014 09:03
Cyberpink-Monster
a écrit : "Quelques tentatives "appels au secours" également; scarifications profondes au cutter sur mes poignets a mon entrée en quatrieme; (chose que je faisais depuis un an a differents endroits du corsp), avaler une boite de Lysanxia qui m'a mis presque deux jours en mode "jeeuuh marrrche de traaavers, je paaaarle treees lennntemennnt" (sans que mon père ne se bouge le fion), puis j'ai pete un plomb apres des violences; avalé tout le contenu de la boite a pharmacie avec de l'alcool... A la rentrée de ma deuxieme année de BTS. Plusieurs jours a l'hôpital. Parfois je regrettais de n'etre pas Restée à l'hôpital, mais plus maintenant...
"
Plus maintenant. Il n'y a aucun regret à avoir !!!
Il faut tirer partie de chaque expérience de notre vie : les bonnes et les mauvaises. Tout nous construit !
Mais il ne faut jamais regretter "de s'être loupé", non... surtout pas !
Si on est là, c'est bien pour quelque-chose, autant en profiter pour construire un max !
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Soul-Tired, Posté le mardi 02 décembre 2014 02:22
Acide-sulfurique a écrit : " "
Bien-sûr que non, ce commentaire n'est pas inutile. Un témoignage, un partage, ce n'est jamais inutile.
Et tu sais... tu n'as pas plus à t'en vouloir que moi ou toutes les autres personnes qui ont partagées leur histoire ici.
Comme je le disais : les gens qui en viennent à cette extrémité se sentent seuls et bien trop en souffrance pour pouvoir envisager une autre solution. Pourquoi aurais-tu plus à te reprocher qu'un autre...?