Voici enfin la traduction (assez approximative) du texte de Cryaotic :
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De quoi suis-je réellement effrayé ?
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0C'est une question assez commune que j'ai entendue tout au long de ma vie. Qu'est-ce qui me fait vraiment peur ?
Voilà, ce qui me fait vraiment peur :
Être réveillé au beau-milieu de la nuit par les hurlements de vos chiens. Leurs aboiements interminables, sans fin, qui vous gèlent là, dans votre lit, les yeux écarquillés et le c½ur battant à tout rompre. Les aboiements se poursuivent encore un temps... jusqu'à ce qu'ils ne deviennent plus qu'un grognement de fond, mais toujours bien présent... et que vous mettez de côté, ignorant leurs suppliques. Vous êtes sur le point de vous rendormir... quand ça recommence.
Bris de verre. Les chiens sont maintenant silencieux... bruits de pas...
En allant prendre un verre d'eau ou regarder la télévision, vous passez devant la porte ouverte de la chambre de votre enfant ou de votre petite s½ur. Ils sont en train de dormir... alors vous entrez pour éteindre leur téléviseur, et vous remarquez que leurs petites poitrines ne se soulèvent plus... Ils sont raides, froids et sans vie.
Laisser votre enfant à un babysitter de confiance. Sortir dîner et regarder un film avec l'être cher mais trouver le film ennuyeux et rentrer plus tôt. Ouvrir la porte de votre maison pour trouver un homme complètement fou, vivant ses fantasmes malsains en les transposant à votre enfant, le lésant mentalement et physiquement.
Monter dans votre voiture, tout va bien et tout est calme ; vous conduisez pour aller au travail et vous prenez un virage à un coin où il y a trop de choses qui vous bloquent la vue. bruit sourd. Hurlement. Vous sortez de la voiture pour trouver une mère qui pousse des hurlements stridents, tenant le corps désormais sans vie de son enfant renversé...
Vivre une vie normale, les choses vont et viennent. Soudain, une de ces 'choses' dégringole totalement, emportant tout sur son passage, et vous vous retrouvez criblé de dettes. Vos amis, autrefois "toujours là" disparaissent curieusement, et vous vous retrouvez maintenant sans-abri sur le trottoir. Les gens passent devant vous, ignorant votre existence, vous traitant comme un sous-homme, un rebut de la société, indigne de compassion. Lassé de vous efforcer de revenir à la société en essuyant échec sur échec, encore et encore, destiné, à la fin, à dépérir une froide nuit d'hiver sous un pont. Les années passent et vous êtes oubliés, pas de famille, pas d'amis, juste un être humain qui a vécu, un homme qui est mort.
Conduire votre famille à un concert ; tout le monde est en liesse, souriant, heureux. Vos frère et s½ur sont sur la banquette arrière, votre mère est à votre gauche ; vous, vous regardez la route devant vous et vous traversez un carrefour. Les phares... l'accident... les ténèbres. Vous vous réveiller dans un lit d'hôpital, vous ne savez pas si vous pouvez encore bouger votre propre corps... vous apprenez vite par votre frère et votre s½ur que vous ne pourrez plus bouger... votre mère est scarifiée... abattue... et bientôt, elle s'engourdie dans les anti-dépresseurs et les analgésiques. Votre famille est brisée.
Vous êtes un enfant, vous grandissez auprès d'une mère célibataire qui a du mal à survivre. Vous êtes encore jeune, et vous savez que c'est pour ça que votre mère à du mal à vous écouter quand vous lui dites que son petit-ami n'est pas l'homme qu'elle croit. Les abus commencent... Ecchymoses inexpliquées, bientôt rejoints par d'autres, plus grandes, plus énormes. Votre mère vous ignore et ne voit rien, elle sombre dans les profondeurs des abysses des drogues dures pour suivre son petit ami. Elle accepte de devenir une coquille vide, l'ombre d'elle-même, pour se sentir acceptée, pour obtenir l'"amour" de son nouveau compagnon, oubliant tout de vous...
Je suis effrayé par la réalité. Pas par les monstres, pas par les fantômes, pas par les choses impossibles. J'ai peur du monde dans ses horreurs les plus honnêtes.
Il y a beaucoup de ces horreurs dans le monde. L'esprit humain est l'une des plus effrayantes choses sur notre planète. Capable des plus grandes choses, et des plus sombres des péchés dont n'importe quel dieu pourrait bien nous mettre en garde.
C'est agréable de se laisser envahir par un sentiment de peur imaginaire, la peur des monstres, des contes fictifs. Mais les vrais moments de terreur sont trop fréquents dans notre vie quotidienne.
Nous sommes tout simplement très chanceux si quelques-uns d'entre nous seulement n'ont pas encore eu à vivre de ces choses-là.
Et si vous les avez vues, si vous en avez vécu... je suis désolé. Je suis tellement désolé.
Cry
L'original se trouve ici
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