
La journée entière devant le PC a comater, à écouter (et à regarder) de la musique, à écrire sans vraiment écrire, à rassurer des gens qui, eux, ne me rassurent que rarement en retour, à attendre, à fuir, à survivre plutôt qu'à vivre...
Et pendant ce temps, mon cerveau se ramollie.
Je ne lis plus, ou presque plus, je n'écris plus, ou qu'en format court comme ici-même. Je perds les mots...
Voilà que je fais de plus en plus de fautes -combien sont-elles dans cet article, hein ?- et que je ne comprends plus lorsque l'on me parle de tel ou tel auteur. Moi qui me targuais d'être littéraire, elle est bien belle la Lettre désormais ! Il est bien loin le Verbe à présent...!
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Alors... oui. J'ai écris un roman tout entier l'an passé. La seule oeuvre que j'ai fini de toute ma vie. Pleine de fautes et tellement "badante" qu'elle a fait fuir pas mal de mes potes. Je l'ai littéralement "expulsée" de moi en quelques mois à peine, pondant des chapitres entiers en l'espace de quelques semaines, et au final il en reste quoi ?
Je me suis donnée, je me suis investie, j'en ai pleuré, pour que finalement ça ne soit plus qu'un dossier virtuel qui pourrisse dans un coin de mon disque dur externe. Et à côté de ça, les livres de ma bibliothèque prennent la poussière (ou sont carrément oubliés chez mes parents que je ne vois plus).
En fait, je crois que j'ai oublié, avec le temps, comment me perdre dans les mots, comment 'prendre le temps', avec un bon thé, pour plonger dans un vieil ouvrage rongé par le temps. Comment fait-on, déjà, la musique à fond, pour trouver l'inspiration ? Comment sort-on tout ça de son bide ?
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La poésie s'échappe, le papier s'effrite... tout ça au profit du digital, une simple suite de 0 et de 1 qui n'en finit pas...! Tout part en fumée, comme dans Fahrenheit 451... et c'est moi le bourreau...! Je tolère l'aire de l'inculture et de la sur-informatisation des choses, moi qui, pourtant, la déclamais...!
/On m'a toujours mise dans la case de la "petite gamine intelligente qui lit Le Monde de Sophie à une dizaine d'années et qui ira sans doute loin", celle qui avait teêellement sa place en faculté de philosophie, celle qui écrivait et qui lisait tout le temps, même des trucs qui n'étaient pas de son âge. Peut-être que j'en ai eu marre de cette étiquette, de ce rôle familial, de cette fausse identité. Je l'ai sans doute rejetée, ce rôle de la petite intello, la petite précoce qui devait aller dans une classe spéciale parce que la pauvre avait 145 de QI, celle qui était différente, bizarre, trop grande dans sa tête... J'aurais aimé avoir une scolarité normale, des potes, des bonnes et des mauvaises notes. N'être ni le cancre, ni la tête de classe. Ne pas me faire frapper, ne pas me faire insulter. J'aurais aimé jouer à la marelle plutôt que rester dans mon coin à faire des dessins glauques ou à lire d'énormes volumes trop compliqués. Aujourd'hui, je recherche peut-être ça... la normalité. Parce que non, je n'étais pas "la petite gamine intelligente", ni une "petite précoce", j'étais une enfant... seulement une enfant... qui jouait le rôle que ses grandes s½urs, (les psys) et ses parents lui avaient donné./
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Me serais-je perdue moi-même au final ?
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Tout ce charabia, uniquement pour dire, au final, que ça non plus, je n'aime pas ça chez moi. Et, oui, je me fustige, mais il y a bien des raisons... croyez-moi...!
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