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[Y'a rien à dire, rien à faire, jamais rien ne changera]
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Non, je n'ai pas peur des monstres sous les lits.
Non, je n'ai pas peur des petits hommes verts ou des OVNI.
Je ne crains pas non plus de me faire enlever par un groupuscule terroriste,
Ou de me faire frapper un soir par la foudre.
Je crains ma famille, certains de mes amis,
Je tremble en pensant à la solitude, à l'abandon,
Pire, à l'ignorance.
J'ai peur d'être oubliée, de m'oublier moi-même.
J'ai peur de ne pas me faire comprendre, de passer pour une cruche qui ne sait pas parler,
J'ai peur qu'on me trouve superficielle, narcissique, égoïste ou peureuse.
J'ai peur que le monde -moi y comprit- ne reconnaisse pas mon combat.
J'ai peur d'être seule, de ne pas m'en sortir,
D'être fatiguée pour rien, d'avoir brassé du vent.
J'ai peur du temps qui passe, ce temps qui ne m'épargne pas plus qu'un autre.
J'ai peur d'être trop exigeante.
J'ai peur des autres, de leurs regards, de leurs jugements,
De la haine ou du dégoût qu'ils pourraient me porter,
De leurs mains qui pourraient me toucher,
De leurs yeux qui pourraient m'analyser.
J'ai peur de mon reflet dans le miroir.
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