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Fragiles beautés

Fragiles beautés
Se réapproprier son corps...  


Moi, j'ai tenté les piercings, j'ai accepté de me laisser approcher de nouveau, autrefois, j'ai fait de la photographie...
 
A entendre certaines personnes, il y a des "solutions miracles".
 
"J'ai posé nu(e) pour un photographe ou pour des cours de peinture"
"J'ai commencé les tatouages, piercings et autres scarif ou body-art" ✁
"Je fais du sport, de la danse" ______________✃
"Je fais du théâtre ou de la scène"
"J'ai refais ma garde-robe"
"Je prends soin de moi"
"J'ai entamé un régime ou un autre truc du genre..."
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Edit : Ceci n'est PAS un selfie ! Il n'y avait pas un miroir devant moi mais mon ancien compagnon, lui-même avec un appareil photo. Merci de ne surtout pas croire que je suis de ces gamines narcissiques qui s'auto-mitraillent en "duck-face" dans leurs salle de bain (j'étais dans un salon, techniquement). Jamais...! Merci.

La photographie... que de souvenirs étranges... tant comme modèle que comme photographe~
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Moi, je ne sens pas mon corps. Je ne prends conscience d'une mauvaise position qu'une fois qu'un de mes membres se retrouve sans sang, tout mou et endolori... je ne supporte pas le contact physique de personnes avec lesquelles je ne me sens pas en confiance, ça me brûle si on me touche par surprise, je ne me reconnais pas sur les photos...
 
Pourtant, du théâtre, j'en fais. Des piercings, j'en ai. Un tatouage, j'en aurais un dès que j'aurais les sous. J'ai fais de la photo, tant comme photographe que comme modèle. J'ai essayé de faire attention à mon apparence. J'ai essayé de faire gaffe à mon sommeil et à ce que je mange...
 
Mais mon corps m'échappe. C'est ainsi...
 
Les contacts sont toujours aussi douloureux,
Je me trouve toujours aussi laide sans me connaitre,
J'ai toujours mal quelque-part...
 
 
En somme : vivement une bonne psychothérapie.
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Fragiles beautés

Je me suis toujours targuée d'avoir l'½il différent ; d'apprécier des beautés que d'autres ne savent pas voir, de préférer le regard à la couleur de l'½il, la sincérité du sourire à la forme des lèvres, la façon de parler plus que le grave de la voix, la présence plus que la silhouette... de ne pas avoir cette obsession morbide pour la maigreur ou la symétrie.
Toutes ces choses, je les préfère réellement. Pour moi, une personne peut-être belle de mille manières.
"L'essentiel est invisible pour les yeux, on ne voit bien qu'avec son c½ur".

Cette phrase de Saint-Exupéry, je l'ai lue enfant, et elle m'aura marquée... mais aujourd'hui, voilà qu'elle me blesse.
Car cette beauté, je ne la trouve pas chez moi. Je ne me vois ni la beauté "froide", celle de la symétrie, tellement américaine, tellement surfaite ; ni la beauté à peine visible, celle du vécu, de la sincérité, du caractère.
 
Lorsque je me vois dans un miroir, je ne vois qu'une "très jeune fille"(et non pas une jeune femme) trop fatiguée, cernée, avec un gros nez tout droit et enfantin, une peau dégueulassement sèche et tacheté, des cheveux en paille, décolorés précocement, tout secs et incoiffables, le regard vide, les yeux banals, sans aucune profondeur, ne laissant voir rien de mes souffrances, rien de mon vécu, rien de ma force ou de mes faiblesses... à part, peut-être, la timidité.
 
Le regard fuyant, le corps déformé, je me tasse dans un coin sans parler. Ou alors... je parle trop, trop fort, trop mal, pour me prouver que j'existe. Le hors sujet est devenu ma spécialité avec le temps !
 
Et voilà qu'avec les années, cette peur m'a fait muter aux yeux de mes comparses... en plus d'être la "fille pas très jolie et pas bien dans sa peau qui s'habille bizarrement et qui a les dents pourries", je deviens "la fille qui, en plus de tout ça, ne parle pas, ou de trucs très cons.".
La confiance en moi dégringole... et d'un léger mépris adolescent somme toute assez normal... j'en viens à ressentir un profond dégoût pour moi-même.
Je me hais. Je pleure souvent lorsque je tente de me préparer, parce que je ne supporte pas mon reflet dans le miroir.
 
Je déteste que l'on me touche, ça me brûle la peau, ça me bloque le diaphragme, je n'aime pas qu'on me regarde avec trop d'insistance, ou trop longtemps...
 
 
Je suis laide ! Je suis stupide ! Je suis cassée ! Je suis anormale ! Je suis fatiguée ! Je suis vieille avant l'heure ! Je suis un monstre ! Ne me regardez pas ! Ne m'approchez pas ! Ne me touchez pas !
 
 
Marre de ne plus pouvoir supporter, ni mon corps, ni mon visage, ni mon esprit.


Fragiles beautés
Tags : Beauté, Femme, Féminité, Sexualité, Désamour, Mépris, Miroir, Reflets, Reflet, Moi
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#Posté le vendredi 21 mars 2014 09:34

Modifié le mercredi 30 avril 2014 13:27

La grosse baffe-courtmétrage- dans ta gueule.

Voir le court-métrage là, clique sur la phrase ici...! Là...! Voilà ! Bonjoir !
Ou juste regarder en dessous en fait :
 

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"Vidéo sur l'époque d'aujourd'hui criante de vérité. Le réalisateur Victor Habchy a dépeint la jeunesse hyper-connectée dans un court-métrage sombrissime. Avec une façon de slammer à la Fauve, une voix-off dénonce une jeunesse qui ne parle plus (ou alors par texto), qui n'aime plus (ou alors juste une nuit), une jeunesse qui déprime (mais qui s'invente une vie). La faute à Internet. Alors pour vivre heureux, en gros vivons déconnecté. Oui, ça enfonce des portes ouvertes et le conseil du réalisateur est aussi simplet que pour ne pas te brûler, éloigne-toi du feu. Mais parfois, il faut se le répéter pour que ça imprime." (commentaire original)
 
 
[Attention ! La note qui suit est pessimiste ! Et il est bon de savoir que son auteur (moi-même, en l'occurrence) ne pense pas forcément ça dans la vie de tous les jours vachement profondément et fondamentalement dans ce qu'elle est, mais que juste, des fois, quand on est crevé-e et qu'on est à court de tabac, ben... on trouve que la vie, c'est tout pourri ! A prendre donc avec des pincettes (mais à lire quand même si le coeur vous en dit de vous mettre un petit fond d'Apocalyptica derrière (genre celle-là, ou celle-ci), le Spleen de Baudelaire dans une main et un verre de rouge aigre dans l'autre... et d'enchaîner, après lecture, avec le superbe (mais choc) court-métrage "j'ai vomi dans mes cornfkakes" !)]
 
 
> Personnellement, je trouve le "conseil" facile et trop simpliste. Non, internet et le téléphone ne sont pas la seule et unique raison de l'isolement et de la tiédeur de la nouvelle génération. Ils en sont presque symptôme.
Mais la vidéo reste très intéressante. Déjà parce que... oui, on est tous tièdes...:
Oui, on aime par écran interposés...
Oui, on est de plus en plus nombreux à connaître la dépression sans même vouloir l'admettre ou la soigner...
Oui... on se contente de se bourrer la gueule ensemble en appelant ça "amitié" sans jamais réellement parler, s'inquiéter de l'autre, se confier...
Oui, on sur-consomme et on assimile ça (à tord) au bonheur...
Oui, on confond 'être' et 'avoir', ou pire encore 'aimer' et 'posséder'...
Oui, on base encore toute notre vie, notre perception du monde et de nous-mêmes, plus que jamais et plus fort que tout autre chose sur les apparences, le physique, les ressemblances et les normes sans jamais chercher un fond plus vrai.
Non, on ne sait plus s'amuser ou se sentir à l'aise sans alcool ou autres produits déliant et désinhibant...
Oui, on trouve banale de se torcher la gueule tous les week-end et de fumer du shit tous les soirs pour arriver à s'endormir.
Oui, on se prend en photo soi-même et on poste ça partout en acceptant totalement le culte de la personnalité modèle réduit...
Oui, on se raconte sans plus de pudeur pour palier notre solitude infinie et la superficialité de nos contact "IRL".
 
On s'isole. On se coupe. On parle pour ne rien dire du tout. On cohabite sans se connaître. On voit sans regarder, on entend sans écouter.
On est tiède ; jamais énervé-e par rien, jamais outré-e, jamais mobilisé-e, jamais scandalisé-e, jamais solidaire, jamais en train de vraiment pleurer. On s'extasie sur de l'art creux qui ne raconte rien parce qu'il nous distrait ou nous met en joie. On oublie de penser. On ne veut ni apprendre, ni grandir, ni vieillir.
On est fière de sa jeunesse mais on en fait rien...
 
Et au bout du compte... on finit par vouloir plus que tout mener la même vie que tous les autres êtres humains aussi creux et insipides que nous-mêmes... métro, boulot, dodo, amour 'un temps' (faudrait pas se donner le mal que ça marche surtout... ou alors ça tient parce qu'on ne se pose pas de questions...), bébé, crédit à rembourser... ennui, télé, et mort à la fin, comme une délivrance teintée malgré tout de remords et de goût d'inachevé...
 
Et là, on cesse d'exister.
 
 
[commentaire ultra pas représentatif mais un peu vrai même si pas totalement mais carrément triste fini. Vous pouvez reprendre une vie normale et toute pimpante ! (Ou prendre un Baudelaire... écouter "Souffrance" d'Orange Blossom... tout ça... après... c'est chacun qui voit quoi...!)]


clique sur les liens, les liens c'est la vie ! Y'a des jolies (triste) musiques dedans et un court-métrage que si t'as un coeur <3 qui bat dans ta poitrine et que ton cerveau te sers à autre chose qu'à des analyses mathématiques, ben tu pleurera un peu et que tu te remettra en question pour bouger ton cul et arrêter d'attendre. c'est cool quand même tout ça, non ?
Tags : Court-Metrage, L'aventure moderne, Jeunes, Vie, consomation, Pub, Réflexion, sociologie, tiède, vie, amorphe, ado, Adolescence, Pessimisme, Dépression, Médecin, J'ai vomi dans mes cornflakes, Apocalyptica, Apocalyptica - Farewell, Ruska, Farewell, Déprime, Justice, Ouvrir les yeux, S'ouvrir, Vivre, Horrible, Monde, Humain, Toi, Moi, Nous, Survivre, Avancer, Grandir, Jeunesse, Ado, Ados, connectes
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#Posté le vendredi 05 février 2016 09:15

Modifié le vendredi 05 février 2016 09:26

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